Aller au contenu

Page:Henri Poincaré - Savants et écrivains, 1910.djvu/170

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Messieurs[1],


Il y a trois ans déjà que les amis de Tisserand étaient réunis autour de sa tombe, et en nous retrouvant ici, prêts à lui rendre un nouvel hommage, il nous semble encore que notre perte est d’hier : tant est restée vivante pour nous l’image de sa tranquille et bienveillante physionomie, traversée souvent de la douce malice d’un sourire, tant est vif encore le souvenir de sa parole dont la fine ironie ne blessait jamais !

J’avais l'honneur d’être deux fois son collègue : au Bureau des Longitudes et à la Faculté des Sciences de Paris, et je voudrais rappeler la trace qu’il a laissée dans ces deux Corps savants.

Partout ses collègues appréciaient la parfaite constance de son humeur ; ils aimaient l’influence conciliante de sa modération et de

  1. Discours prononcé à l’inauguration du monument de Tisserand.