placées à bref délai par d’autres images, destinées à être définitives, à devenir la réalité même et qui n’en sont pas à une distance infinie. L’Anglais cherche tout de suite une mesure ; c’est peu de dire qu’il y a un éther, il veut savoir quelle est sa densité ; il ne se contente pas de savoir que la matière se comporte comme si elle était discontinue ; il se demande quel est le nombre des molécules et quel est leur diamètre. Dès qu’il aperçoit un symbole, il cherche à le toucher, comme si ce n’était pas un simple fantôme.
La théorie cinétique des gaz est une des tentatives les plus heureuses qu’on ait faites pour expliquer la matière. Chose étrange, lord Kelvin était à la fois séduit et sur certains points réfractaire. Il n’a jamais pu se rendre compte de la généralité du théorème de Maxwell-Boltzmann. Il supposait que ce théorème devait comporter des exceptions et, quand on lui avait montré qu’une exception qu’il avait cru découvrir n’était qu’apparente, il en cherchait une nouvelle.
La théorie moléculaire de la matière qui assimile un corps matériel à une sorte de