Il s’est trompé quelquefois dans ses appréciations sur les hommes ; mais il a toujours su reconnaître son erreur ; et il l’a toujours fait sans arrière-pensée et sans faux amour-propre. Quelques minutes à peine avant sa mort, il défendait énergiquement, au Conseil des Observatoires, un astronome pour qui il avait eu autrefois quelque défiance, et un membre du Conseil le faisait remarquer et le félicitait de cette preuve d’impartialité.
Depuis deux ou trois ans, sa santé s’était altérée, mais son ardeur au travail, son activité scientifique ne s’étaient pas ralenties ; il remplissait toujours toutes ses fonctions avec le même zèle. Aussi ses collaborateurs, sa famille elle-même ne croyaient pas sa fin si proche. Le 15 octobre 1907, il se rendit au Conseil des Observatoires qui avait à présenter au choix du ministre une liste de candidats à la direction des Observatoires d’Alger et de Marseille. Il prit la parole et commença un exposé remarquablement lucide des titres des différents candidats. Il parlait avec quelque animation, quand tout à coup il s’affaisse et perd immédiatement connais-