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THÉORIE MATHÉMATIQUE DE LA LUMIÈRE

servées paraissent concorder suffisamment avec les déviations calculées.

Il semble toutefois que certains cristaux présentent des anomalies. Ainsi le diamant qui est du système cubique et devrait se comporter par conséquent comme un corps isotrope donne lieu à une polarisation elliptique très intense.

222. Réfraction uniradiale. — Si un rayon incident tombe sur un cristal, il se partage en un rayon réfléchi et deux rayons réfractés ; ces deux derniers sont entièrement polarisés. Supposons maintenant que le rayon incident ait été polarisé par son passage à travers un nicol ; quand on fera tourner ce nicol, les intensités des deux rayons réfractés varieront ; dans une des positions du nicol, l’un des rayons réfractés disparaît ; dans une autre position, c’est l’autre rayon réfracté qui s’éteint. On dit alors qu’il y a réfraction uniradiale. Les directions de la vibration incidente qui correspondent à cette extinction de l’un des deux rayons réfractés s’appellent les deux directions uniradiales.

223. Théorème de Mac-Cullagh. — Le théorème de Mac-Cullagh (215) est susceptible d’une généralisation remarquable par son élégance[1], mais que nous énoncerons sans démonstration.

Il faut d’abord donner la définition du plan polaire d’une des vibrations réfractées. Nous considérons un des deux rayons réfractés ; par un point quelconque menons une parallèle à la vibration de Neumann et une parallèle au rayon. Construisons la surface de l’onde qui a pour centre le point

  1. Mac-Cullagh, Journal de Liouville, première série, tome VII, 1842.