ne se trouve pas sur la droite qui joint le centre optique de l’objectif au point de croisement des fils du réticule, en un mot, sur l’axe optique de l’instrument. Nous ne voyons donc pas un astre dans sa direction réelle, et l’angle de cette direction avec celle de l’axe optique de la lunette s’appelle l’aberration ; cet écart angulaire peut aller jusqu’à ″.
232. Explication de Bradley. — La première explication
du phénomène de l’aberration est due à Bradley ; elle
Fig. 30.
s’appuie d’ailleurs sur la théorie de l’émission
qui était alors adoptée. Soit (fig. 30)
une droite représentant en grandeur
et en direction la vitesse dont sont animés
les corpuscules lumineux émis par l’astre.
L’observateur placé à la surface de la terre
et entraîné par le mouvement de celle-ci
ne pourra constater que la vitesse relative
du corpuscule.
Cette vitesse relative s’obtiendra en composant la vitesse réelle et la vitesse égale et de signe contraire à la vitesse d’entraînement de l’observateur ; c’est donc L’observateur verra l’astre suivant la direction au lieu de le voir dans la direction par conséquent, l’aberration sera l’angle La valeur de cet angle sera évidemment maximum quand le quadrilatère deviendra rectangle. Dans ce cas on aura
or la vitesse de la lumière étant d’environ 300 000 kilomètres par seconde, et la vitesse d’entraînement d’un point