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THÉORIE ÉLASTIQUE DE LA LUMIÈRE


l’intensité dépendra de la variation de avec le temps, c’est-à-dire du déplacement du point Admettons au contraire que l’intensité est proportionnelle à l’énergie potentielle moyenne dépend des dilatations et ou bien encore des axes de l’ellipsoïde (Cf. Théorie de l’Élasticité, page 9) ; l’intensité dépendrait alors de l’amplitude des déformations de la sphère, autrement dit des variations périodiques qu’éprouve la distance de deux molécules, lesquelles variations sont fonctions des et des

Nous ignorons la nature des actions chimiques dont les plaques photographiques sont le siège. Sans doute les atomes matériels correspondants éprouvent le même déplacement et on pourrait être tenté de raisonner comme il suit :

Supposons que le déplacement du point soit considérable, et les déformations de l’ellipsoïde très petites. Notre sphère sera soumise seulement à un mouvement de translation ; la distance de deux molécules d’éther demeurera invariable pendant la vibration, et il en sera de même de la distance de deux atomes matériels puisque nous avons supposé que le déplacement de l’éther est le même que celui de la matière pondérable. Dans cette hypothèse on comprend difficilement la dislocation de la molécule chimique. Il ne pourrait donc y avoir d’action chimique, quelque grand que soit le déplacement du point quand l’ellipsoïde ne se déformerait pas. On conclurait donc que l’intensité dépend des variations des et des et non pas de celles de

Mais cette manière de voir ne s’impose pas.

Rien n’empêche de supposer que le déplacement de l’éther et celui de l’atome matériel sont seulement proportionnels,