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OLIVIER.

quoi mon cœur bat-il avec cette violence ? il me semble qu’il est prêt à s’échapper de mon sein. — Voyez si le mien bat moins vite, Emilie. — Olivier ! Olivier ! je frissonne et je brûle, — Laissez-moi soutenir cette tête languissante ; laissez-moi retenir ces beaux cheveux, recueillir votre souffle embaumé ; laissez-moi… — Olivier ! disposez de mon sort, de ma vie, de mon âme ; je me confie, je m’abandonne à toi… »

Ces derniers mots étaient à peine prononcés, qu’un bruit, semblable à un éclat de rire, retentit soudainement dans la chambre où déjà l’on avait cru entendre quelque mouvement. Frappés en même temps de stupeur, et comme s’ils eussent été réveillés tout-à-coup après un songe pénible, Olivier et Emilie restaient muets d’étonnement, quand tout-à-coup Olivier, d’une voix altérée :