Page:Henri de Latouche Olivier 1826.djvu/12

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
6
INTRODUCTION.

ses manières étaient remplis de noblesse : quoique ses cheveux fussent entièrement blancs, ses traits paraissaient plutôt flétris par les chagrins ou les travaux, que par les années.

Habitué à recevoir les confidences de madame de R., et à ne jamais les provoquer, j’attendis qu’elle me parlât de son nouvel hôte ; elle ne m’en dit pas une seule parole.

Quelques années s’écoulèrent sans que madame de R. vît, excepté moi, d’autres personnes que l’étranger. On avait pour lui les plus grands égards ; il était silencieux et recueilli ; il ne sortit pas une seule fois de l’hôtel pendant le séjour qu’il y fit. Il en occupait un appartement tout-à-fait isolé ; un seul domestique avait le droit d’y entrer : c’était un vieux valet de chambre qui avait eu de tout temps la confiance absolue de madame de R.