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INTRODUCTION.

achever cette conversation ; le soir même elle n’existait plus.

Abîmé de douleur par la perte de ma meilleure amie, je ne songeai à ouvrir ce coffre mystérieux que lorsque ce soin fut devenu impérieusement nécessaire pour l’exécution et même pour l’intelligence de l’acte qui contenait l’expression de ses dernières volontés. J’y trouvai des lettres, des actes, des extraits, dont la lecture me causa un étonnement inexprimable. Je compris très-bien le motif de la reserve qu’elle avoit eue pour moi, et j’avais résolu de garder éternellement le secret dont elle me rendait dépositaire. Mais le soin de sa mémoire et une affaire malheureusement trop célèbre, m’obligèrent à mettre quelques personnes ainsi que les magistrats d’un tribunal de province dans la confidence de plusieurs de ces pièces. Je fus même obligé de m’en dessaisir quel-