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OLIVIER.

seulement soupçonnées d’avoir eu quelque faiblesse. Jamais il ne leur eût adressé une seule parole, tandis qu’il montrait les empressemens les plus vifs pour celle dont la vie était sans reproche. Les jeunes personnes étaient aussi l’objet de son culte particulier. Alors sa conversation, ordinairement froide et sérieuse, s’animait comme par enchantement ; il déployait toutes les grâces et toutes les ressources de son esprit qui étaient infinies et tandis que les prudes et les coquettes lui établissaient une réputation de pédantisme et d’impertinence, les femmes de bien et les femmes âgées faisaient de lui des éloges sans fin et sans mesure ; mais comme les propos légers et mondains font plus de bruit et de chemin que les éloges, et qu’il existe dans une foule d’esprits une disposition naturelle à consacrer un ridicule, Olivier passait pour