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Page:Henri de Latouche Olivier 1826.djvu/38

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OLIVIER.

encore par un art infini dans sa toilette et dans l’ajustement de toute sa personne. Pendant qu’elle était jeune encore, toutes les malices de son esprit, ses perfidies, ses trahisons, avaient presque paru des grâces, et la supériorité qu’elle avait par sa beauté la rendait plus indulgente et plus disposée à la bienveillance ; mais depuis que ses charmes étaient un attrait moins puissant, elle avait cherché à gagner par son esprit ce qu’elle perdait en avantages extérieurs. Son savoir était devenu du pédantisme, ses malices des méchancetés, ses envies de plaire une jalousie féroce, et ses grâces des grimaces. Fort sévère à l’égard des autres femmes, elle passait pour l’avoir été envers elle-même, et elle accréditait cette renommée par un rigorisme tellement excessif, qu’elle était devenue une espèce de casuiste féminin dont les arrêts étaient souverains.