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OLIVIER.

l’une des plus vives qu’il ait ressenties, laissa dans son âme une impression de tristesse qui ne s’est jamais effacée.

Hélas ! il fut bientôt, à son tour, vengé d’une manière bien cruelle : trois mois s’étaient à peine écoulés qu’il reçut de César un billet ainsi conçu :

« Vous aviez raison, et trop raison, mon cher Olivier ; je suis le plus malheureux des hommes, et pour comble de maux, j’ai mérité mon malheur. Je fuis la France, et je n’y regrette que vous ; soyez heureux, mais vous avez au monde une ennemie irréconciliable, et pour surcroît de fatalité, elle porte mon nom. Elle paraît avoir sur vous des avantages dont elle cherchera certainement à profiter, et son esprit malfaisant n’est que trop ingénieux à nuire : je crains qu’elle ne cherche à se venger sur vous du mal qu’elle m’a fait et de celui qu’elle ne pourra plus me faire.