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OLIVIER.

Veuve avant vingt ans, douée de tous les avantages extérieurs et de tous les dons de l’esprit, elle était surtout recommandable par une vertu d’autant plus méritoire qu’elle avait été plus éprouvée. Jamais cependant la simple médisance n’avait osé s’exercer sur elle. Les soins qu’elle donnait à une vieille mère qui lui restait, et la culture des beaux-arts pour lesquels elle avait autant de goût que de talent, étaient ses uniques occupations. Elle faisait le plus noble usage de la fortune que son mari lui avait laissée, et elle disait tout haut qu’elle croyait devoir à la reconnaissance qu’elle lui avait vouée, de rester veuve pour ne pas perdre le nom qu’il lui avait donné. C’était là d’ailleurs, à ce qu’elle croyait, une des conditions tacites de ces libéralités envers elle.

Dès les premiers momens de son veuvage, elle avait su, par des discours