Quant aux lois de la grammaire, il les traite, cela va sans dire, avec le sans-gêne le plus irrévérencieux.
pense-t-il avec Martine des « Femmes savantes ».
Comme elle, il s’inquiète peu que
les « genres » et les « nombres » s’accordent
ou se gourment. Puis ce sont des mots bizarrement
estropiés, ou détournés sans façon de
leur acception réelle, des néologismes étranges,
des vocables inattendus, des comparaisons à
la diable, qui jettent dans la conversation
toutes sortes d’étonnements. Tel est, avec ses
scories barbares, ce robuste et franc parler,
rempli de bon sens, de santé et de joviale
humeur. Pour peu que l’on aime le vrai, — et
le vrai est la passion du paysagiste, — cela
repose de ce verbiage artificiel, surchargé d’hyperboles,
digne expression d’une société dupe
du « paraître », qui se grise de mensonges, et
dont le code et l’évangile tiennent dans un
mot : « Éblouissez-vous les uns les autres ! »