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Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/146

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iii

Le paysagiste ne cherche pas toujours les grands horizons et les lignes solennelles. Souvent, aux abords des hameaux et des fermes, il se plaît à des sujets plus familiers. Il aime à saisir sur le vif les intimités de la vie rustique. C’est une femme qui tire sa vache par la longe en stimulant sa marche paresseuse par un luxe de jurons au moins inutiles ; c’est l’attelée qui rentre à la ferme, réglant son pas lourd sur la lente mélopée du laboureur. Des poules, effrayées par un chien, se fourvoient avec des ébats effarés ; les belles oies blanches s’avancent, en se dodelinant gauchement, sous la conduite d’une blonde fillette armée d’une gaule.