Aller au contenu

Page:Henriet - Le paysagiste aux champs, 1876.djvu/164

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vii

J’ai découvert aujourd’hui un petit vallon, ombreux et frais, tout plein de chants d’oiseaux. Sa solitude est protégée par une impénétrable ceinture de buissons, d’aubépines, d’aulnes et de frênes. Jamais oncques ne vis nid d’amoureux plus mystérieux et d’un plus tendre gazon, et Dieu sait si, dans ses explorations indiscrètes, le paysagiste, — pour qui rien n’est sacré par parenthèse, — en a fait envoler de ces couples en émoi qui dans leur trouble laissent toujours, comme pièce à conviction, quelque mouchoir ou quelque ombrelle !

Au milieu de la double déclivité du terrain, un ravin moussu et pierreux dessine des échan-