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RAM ^YANA - LE POEME 167

assez grand nombre pour défier l'analyse, et trop peu originaux, m général, pour la requérir.

Quoi qu'où pense de ces présomptions, sur un seul point au moins nous atteignons la certitude : dan-, le Râmâyana primitif, Râma n'est pas encore un avatar de Visnu cf. p. HK);il n'apparaîl tel, que dans le premier el le dernier chant du poème, qui, pour la plus grande partie, ne sont pas de Val uiiki. Après lui, la rencontre fortuite d'adorateurs de Visnu el de sectateurs de Râma, non moins que l'air de famille des deux personnages, issus d'un même concept mythique, les a fondus en un syn- crétisme que du reste la popularité du Râmâyana postérieur n'a pas peu contribuée répandre: aux yeux de l'Inde classique, Visnu et Râma, Sîtâ née du sillon et Laksmi assise dans le calice de son lotu- épanoui, ne font vraiment plus qu'un; et, pro- pagées en tous -en- par la littérature et les arts plastiques, ces images uobles on gracieuses ont en- veloppé les créations du vieux poète d'une atmos- phère de religieuse vénération telle que n'en res- pira jamais aucun autre béros d'épopée belliqueuse.

2. Le Poème

Le Râmâyana se compose de sepl livres, de lon- gueur sensiblemenl inégale : de cinq seulement, en réalité, ainsi qu'on vient de le voir; mais il com ient ici d'envisager l'œuvre telle que le temps l'a faite.

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