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212 IIS LITTÉRATURES DE L'INDE

son auteur, que l'on a parfois identifié à Bhartrhari, l'autour des Sentences, cf. p. 228), du VI" ou YII 1 ' siècle après J.-C, traite de l'histoire de Etâma, mais à un point de vue très particulier, en tant, dirions nous, que modèle de correction et de style : sa prétention est de fournir des exemples appropriés de toutes les règles édictées par la gram maire, de toutes les ligures classées par la rhéto- rique, et elle n'a point manqué, par la suite, d'imi- tateurs très goûtés, dont nous tairons jusqu'aux noms.

Le Çiçupâlavadha » Meurtre de Çiçupâla » ou Mâghakâvya « Poème de Mâgha » (du nom de son auteur) développe en 22 chants un épisode tiré du livre II du Mahâbhârata: c'est l'histoire d'un roi impie immolé par Krsna au cours du sacrifice du sacre célébré par Yudhisthira. La date est incer- taine, antérieure, en tout cas, ainsi que pour le suivant, au X e siècle de notre ère.

Le Kirâtârjuniya, de Bhâravi, en 18 livres, chante l'amicale rivalité d'Arjuna et du dieu Çiva, telle qu'il l'a empruntée au livre III du Mahâbhâ- rata. Le héros s'est retiré dans la montagne, où il se condamne à une rigoureuse pénitence, en vue d'obtenir du ciel des armes enchantées. Çiva, pour l'éprouver, revêt les traits d'un Kirâta, aborigène chasseur et sauvage, et en même temps un démon l'assaille sous la forme d'un terrible sanglier. Tous deux tirent, puis, la bête morte, se disputent la

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