le Véda seul qui importe, puisque la littérature ne commence qu’au Véda : et dans ce livre la déification des phénomènes de la nature s’étale avec trop d’ampleur pour ne pas forcer la conviction la plus rebelle.
D’où elle a pris naissance, comment du moins elle s’est épanouie en efflorescences si imprévues et si riches de coloris, c’est le Véda, lui aussi, qui nous l’enseigne ; car il a conservé par endroits, presque inaltérées sous le voile de la versification, quelques formulettes très courtes el très simples, jeux d’esprit comme en imagine volontiers le loisir du sauvage assez avancé en culture pour s’intéresser aux spectacles qui l’entourent, premières énigmes que se pose l’homme en face du monde, solutions puériles qu’il en découvre, thèmes tout faits enfin sur lesquels s’ingéniera à l’envi la réflexion des âges postérieurs.
Cet objet vivant, qui respire et qui court, il git, lui le mobile par excellence, immobile au sein de nos demeures ; ... immortel, il habite avec le mortel. (Rig-Véda, I, 164, 30, et Atharva-Véda, IX, 10, 8.)
Le signalement, est assez clair : un être qui halète et bouge sans cesse, et qu’on tient captif dans la maison. À ceux qui savent combien est délicate la manœuvre des bois de friction et combien plus