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814 LES M i n li V M RES DE L'INDE

sur la glorification finale du héros après ses longues \ icissitudes.

Le titre du RâghavapâQ$aolya signifier Râma et les Pandas as », ou plutôt l'un ou l'autre à volonté, et le poème justifie son titre : grâce à un îngé- aieux système ou casse tête de doubles sens, il cons titue tout ;'i la Eois un abrégé du Mâhâbhârata el du Râmâyana, et le lecteur salace peut s'y donner l'ineffable plaisir d'y déchiffrer à son gré l'une ou l'autre histoire. Ce tour de force est hautement apprécié des connaisseurs, qui ne seraient pas loin de prendre au grand sérieux le nom de l'auteur, Kaviràja « roi des poètes ». L'ouvrage esl sûrement postérieur au X e ^icele.

On s'abstiendra d'énumérer les autres et nom- breuses productions inspirées par la légende si populaire de Râma '. Mais il faut au moins accorder une mention au Sêtubandha « Construc- tion du Pont » ou Râvanavadha « Meurtre de Ràvana ». dont la langue est la principale origina-

1. Ces quelques pages doivent suffire pour faire com- prendre ce que c'est au juste qu'un Itûoya moderne : tout uniment, le développement d'une matière; celle-ci em- pruntée aux poèmes plus anciens: celui-là paré de toutes les grâces artificielles d'images et de diction qu'une rhéto- rique savante et pédante a abstraites de l'étude de ces mêmes modèles et proclamées obligatoires désormais pour quiconque se mêle d'écrire. Ni le tond ni la tonne ne se renouvellent, et, ii mesure qu'on descend l'échelle des âges, l'indigence apparaît plus superbe et la platitude plus sur- chargée d'oripeaux.

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