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LES LITTERATURES DE L'INDE

(11,103) Enveloppé d'un voile sombre, le visage de la belle aux yeux de gazelle brille comme la lune reflétée dans les eaux profondes de la Yamunâ.

(II. 107) Comblée de joie par mon retour, et après une veille de toute une nuit . s. m sommeil du matin n'a pu être interrompu par les abeilles, qui venaient, attirées par le parfum de ses lèvres, lui sonner le réveil.

(IV, 37) Dans les maisons des hommes vils, la pros- périté, et dans la demeure du prêtre, les cris de misère ! lue mort prématurée pour les bons, hélas ! et une vie de cent années pour ceux qui suivent la voie du mal • A la vue de ton étrange gouvernement, le feu de la colère m'enveloppe de ses flammes ; mais qu'y puis-je faire, ô Roi du monde, puisque je ne suis qu'un misé- rable et que tu es le Seigneur ?

Ne prenons pas trop au tragique cette invective : le « jeu de tigre » (p. 207) qui la décore de ses enroulements capricieux est d'une facture bien savante pour une âme incendiée de courroux.

��Recueils de sentences.

��Très nombreux sont les recueils factices qui arborent le titre de nîti et qui presque tous se réclament de quelque nom célèbre : tel le Xïtipva- dîpa « Lampe de la bonne conduite », dit de Vetâlabhatta ; tels surtout les cinq Castras attribués àCânakya', ministre du roi Candragupta( II I e siècle

1. Voir le chapitre du Théâtre, § 2, au début.

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