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II. DRAME HÉROÏQI l 893

amusant dans sa folle invraisemblance : pour apaiser Râvana, qui réclame en furieux le bonheur de voir Sîtâ, on lui exhibe des marionnettes qui la représentent, elle et sa compagne, el dans la bouche desquelles on a caché des perruches bien stylées, qui répètenl leurs rôles.

\ la même époque appartient le drame de Muràri, Anargharâghavau Râma l'Inestimable », en sept actes. Peut-être, malgré le mauvais goûl de déca- dencequi l'entache largement, est-il même antérieur au précédent : mais 1rs deux auteurs ue se sont point copiés, ni probablement connus. Beaucoup de hauts faits, et uotammenl la défaite décisivede Râvana, s'y passent en trop longs récits '.

Le Praxannarâghava « Apaisement de Râma», de Jayadêva, en sepl actes, paraît être du XIII e siècle : c'esl encore et toujours leRâmâyana découpé en scènes, avec une prédilection marquée pour les mélancoliques épanchements de l'amant en détresse.

De Râma à Krsna, il n'j a qu'un pas : mais le héros des Yadus a été, à tous égards, moins heureux que son Erère et rival en incarnation visnuite. La scènene l'a entrevu que lentement, tardivement,

, Qotre connaissance du moins, et fort peu à son

1 \,n rigoureuse du théâtre hindou : ne jamais

ensanglanter la 9Cène. Les commentateurs discutent gra veraenl la question de savoir Bi elle es) violée lorsqu'un person i pour morl ou fait le mort.

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