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304 LES LITTÉRATURES DE L'INDE

à peine exagéré, car chacun d'eux lient pi usit-u i> lignes «le texte serré, — interminables composés qui lais-ent bien loin derrière eux les caricaturales enfilades autorisées par l'indéfinie faculté de corn

position île- langues germaniques.

Dans l'Inde, si médiocre soit-on, on est toujours le modèle do quelqu'un : la donnée de Bbavabhûti a été reprise, entre autres, par un nommé Uddandin, de date inconnue, dans une comédie, aussi en dix actes, intitulée Mallikâmâruta « Mâruta et Mal- likà » ; mais peut-être le lecteur ne se soucie-t-il point desavoir ce que c'est qu'un plagiat de plagiat.

��3. — La comédie erotique

A l'intrigue surchargée et boursouflée qui vient d'être décrite, s'oppose avec grâce l'intrigue si ténue et si légère qu'elle ne saurait constituer le véritable intérêt delà pièce. Nous appelons comédie erotique celle dont les incidents déliés, naissant du sujet même, peu nombreux, point romanesques, — sauf peut-être les reconnaissances du dénoue- ment, mais gâtent-elles l'Avare de Molière? — ne servent, pour ainsi dire, qu'à tenir en haleine les amours contrariées du héros et de l'héroïne, où ces amours elles-mêmes ne sont guère qu'un prétexte à effusions lyriques ou descriptives ou à situations d'un comique souriant et de bonne compagnie; la

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