Kompez, kompoez, adj., uni, lisse, mbr. compoes « égal », corn. compos « droit », cymr. cymmhwys, « de même poids, de même taille, convenable », soit donc « en équilibre ». V. sous *ke- et poez[1].
Komps, komz, s. f., parole : soit une base celt. *kon-wep-s-, où la rac. est WEQ, sk. vác-as, gr. ϝέπ-ος (wep-os) et εἰπεῖν (eipein), lat. vōx, etc.[2]
Koñ, s. m., coin. Empr. roman, cf. provençal conh, wallon coine, esp. cuño, ital. conio, etc. ; tandis que cymr. cyn vient directement du lat. cuneus > cunius.
Koṅkoez, s. m., gourme : soit « rétrécissement ». V. sous *ke- et ehk[3].
Koṅchenn, s. f., récit : dér. de ko fit a. Empr. fr. conter.
Koṅchésa, vb., salir, tacher. Empr. fr. conchier[4].
Konikl, s. m., lapin (aussi kounikl, et altéré en konifl et en koulin V.). Empr. lat. cuniculus, d’où fr. ancien connil.
Koṅtamm, s. m., poison, venin : abstrait de kontammi qui a signifié d’abord « gâter, corrompre ». Empr. lat. contàminàre.
Koṅtel, s. m., couteau, vbr. cultell. Empr. bas-lat. cuntellus <cuUelhut.
Koṅtron, s. m., ver de charogne, corn. contronen « punaise », cymr. cynrhonyn « termite » : soit une base celt. # /co/i-^r-on-, où la rao. est TER > TR comme dans gr. τερ-ηδών (ter-êdôn) « ver de bois » et lat. ter-mes (larmes) « fourmi blanche ». V. sous *ke- et tarar.
Koṅvoka, vb., repiquer [une meule], cymr. cyfhogi « aiguiser » : soit une base celt. *kom-ak-. V. sous *ke- et ék. Cf. kouga.
Kôp, s. m., tasse, gobelet. Empr. fr. ancien coppe > coupe.
Korka, vb., quêter, mendier, gueuser. Cf. f r. ancien cerchier « quêter » et courquaille « mauvais lieu ». Empr. fr. probable.
Korden, s. f., corde. Empr. fr. (malgré oorn. et cymr. cord)[5].
Korl, s. m., corps, buste, corn. cor/ 9 cymr. corff. Empr. lat. corpus.
l Korn. s. m., corne, cornet, pipe[6], corn. et cymr. corn. vir. corn. gael.
- ↑ Le sens de « [cousin] germain » se déduit sans difficulté de celui de « de plain pied », donc « sans intermédiaire ».
- ↑ Ce qui, outre sa complication, rend la conjecture extrêmement douteuse, c’est que la fameuse rac. WEQ « parler », si répandue partout ailleurs, n’a point de représentant en brittonique. — On pourrait aussi songer à un celt. +kommed-tu- > *kommessu-, contenant la même rac. obscure qui se trouve dans émé. V. ce mot.
- ↑ Rapprocher cymr. cyf-yng « étroit », mais non br. arlkoé.
- ↑ C’est le y intermédiaire entre i et e qui s’est ici changé en *, comme dans br, fait de fr. faillir (prononcé faytr). V. ce mot.
- ↑ Qui, ainsi que gael. càrd y sont empruntés à l’anglais.
- ↑ Le sens « coin » dérive de celui de « corne » ; mais le fr. carne « coin » n’y a sans doute pas nui. Cf. koñ.