Pibit, s. f., pépie. Empr. bas-lat *pipita < lat. pituīta. Cf. birc’houidik.
1 Pîk, s. m., pic, pique. Empr. fr.
2 Pîk, s. f., pie. Empr. lat. pīca.
Pikol, adj., gigantesque, très grand. — Étym. inc.[1]
Pikouz, adj., chassieux, cf. pik « taie sur l’œil ». Empr. roman probable : l’analogue se retrouve en provençal (piquerno « chassie »). — Ern.
Piden, s. f., membre viril, cymr. pidyn id. : dér. d’une souche romane *pit qui rappelle l’al. spiess « broche » et spitz « pointu ».
Pigel, s. f., houe, pioche : dér. de 1 pîk.
Piger, s. m., ergot du seigle : id., à cause de sa forme pointue.
Pigosa, vb., cogner, becqueter : contamination évidente de pilgosa (cf. pilgoz) et de l’empr. fr. picoter « becqueter », cf. 1 pîk.
Picher, s. m., petit pot. Empr. fr. ancien pichier id., du bas-lat. *biccàrium « vase à bec », cf. ag. pitcher et al, becher. Cf. bék.
Picholou, s. m. pl., broussailles, menu bois : exactement « [choses] menues », pl. de pikol au sens étymologique. — Conj.
Pil, s. m., guenille, cymr. pilyn « couverture », ir. pillin et gael. pillean « bât », ag. écossais pillions « chiffons » : dér. d’empr. lat. pellis[2]. — Mcb.
Pila, vb., piler, broyer. Empr. ir. piler.
Pilgoz, s. m., billot : composé du suivant et d’un mot vieilli scoss qui a le sens de skôd. V. ces mots et cf. pengoat.
Pill, s. m., tronçon de bois, cymr. pill, « tronc, fût ». Empr. lat. pila « colonne » (avec doublement inexplicable), d’où aussi fr. pile.
Pillik, s. f., poêlon, cf. cymr. pilig « cuve » : diminutif de l’empr. lat. pila « mortier ». Cf. le précédent et palaren.
Pilpouz, s. m., fil ou laine d’effilochage : dissimilé pour pil plouz « guenille en brins ». V. ces mots. — Conj.
Piña, vb., monter : dér. de mbr. (en) pign « en suspens » (cf. diribin), lui-même abstrait d’empr. lat. pend-ëre[3] « être suspendu ».
Piṅfa, vb., orner, parer : abstrait d’empr. fr. altéré pimpant ; cf. aussi pipeler, pipeloter, etc., < « parer, enjoliver ».
- ↑ V. sous bihan et cf. ital. piccolo « petit ». Si, comme l’impliquerait picholou infra, le mot a signifié « tout petit », il a pu passer au sens de « très grand » par une plaisanterie ou une antiphrase qui remonterait aux temps lointains où l’adjectif se plaçait à volonté avant le substantif ; car c’est ainsi qu’il se construit constamment. Cf. le Gloss. Ern. p. 488.
- ↑ M. Meillet me signale fr. dialectal peillea « chiffons » comme très usité dans le Haut-Berry (Chateaumeillaut).
- ↑ Pendeo est devenu *pendiô, d’où l’i et l’n mouillé.