Kemm, s. m., change, échange, troc. Empr. bas-lat. cambium[1] (d’où fr. change). V. sous kampi et eskemm.
Kemmesk, s. m., mélange, cymr. cymmysg, vir. cummasg, cf. lat. cornmiscēre. V. sous *ke- et meski.
Kempenni, vb., arranger. Empr. lat. savant compōnere[2].
Kempréd, adj., contemporain. V. sous *ké- et préd.
1 Ken, adv., autant, cymr. cyn id. : identique au préf. ken-, qui répond dans plusieurs mots au préf. fr. com-, con-, et par conséquent au celt. *kom-, redevenu mot indépendant comme indice du comparatif d’égalité. V. sous *ke-, kiment et ket-.
2 Ken, adv., ne… plus : le même, devenu négatif en proposition négative, comme fr. pas, point, mie, goutte, etc. Cf. két.
Ken-, particule dont on verra le sens et l’origine sous. 1 ken. Exemple : kenlévènez (con-jouissance) « félicitations ».
Kenavézô, kenavô : formule pour prendre congé ; le sens originaire est « autant que sera », c’est-à-dire « jusqu’à ce que soit »[3].
Keṅkiz, s. m., maison de plaisance, mbr. quenquis, cf. cymr. cainge et ir. géc « branche »[4], gael. geug id., sk. çaṅk-ú « pal ». — Conj. Ern.
Kenklaô, s. m., étrape, V. sous kamm et klaô.
Kendalc’h, s. m., maintien. V. sous *ke- et dalc’h.
Kendamoues, s. f., émulation : répond à un celt. *kom-to-amb-(d)uk-ti-, qui signifierait « le fait de se tourner vers [un butj en concurrence », et contiendrait une rac. suivie d’un suff. et précédée de trois préf. V. sous *ke-, 1 da-, 1 am-, et la rac. sous dougen.
Keṅderf, s. m., cousin, cymr. cenfder[5], vbr. comnidder, c’est-à-dire celt. *kom-nit-tero-, formation équivalente à ce que serait en lat. *cum-neptiu-s « petit-fils d’un même (aïeul) » ; cf. gr. ἀ-νεψ-ιό-ς « cousin », qui a exactement ce sens ; sk. nâpat « fils, petit-fils », lat. nepôs (fm. nept-is), « petit-fils, neveu », al. neffe « neveu », etc. Cf. kéveṅderf et 1 nïz.
Kenderc’hel, vb., maintenir. V. sous *ke- et derc’hel.
Kendrec’hi, vb., convaincre. V. sous *ke- et trec’hi.
- ↑ Ce mot parait d’ailleurs emprunté par le latin au celtique, où il se rattacherait à la rac. de kamm.
- ↑ Ou kem-penn- y comme fr. a-chev-er (Ernault).
- ↑ Sous-entendu « le plaisir de se revoir ».
- ↑ Ce serait donc une maison « de branchages », ou « bâtie sous les branches », ou mieux « ornée de rinceaux » (???).
- ↑ On voit que le br. a opéré une forte métathèse.