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lisatrice, au milieu de tant d’éléments dissolvants.

Une foule de mauvais traitements se commettent journellement sur les animaux, soit par un intérêt mal compris, soit par un emportement coupable et déraisonnable, soit par légèreté.

Toutes ces cruautés, c’est-à-dire toutes ces souffrances imposées publiquement ou secrètement, sans nécessité, doivent être sévèrement proscrites à l’égard de tous les êtres animés.

Mais les combats de taureaux sont la plus scandaleuse violation des lois divines et humaines, parce qu’ils ont lieu non-seulement en public, mais solennellement et avec préméditation ; parce qu’ils font subir aux deux principaux serviteurs de l’homme, le bœuf et le cheval, les plus affreuses tortures ; parce qu’ici aucune utilité n’apparaît ; enfin parce que le plaisir ou l’amusement puisé dans la souffrance est une sorte de sacrilège.

Plusieurs fois, dans mon journal[1], j’ai signalé énergiquement ces fêtes démoralisatrices à la réprobation publique, et aussi à l’auguste attention du Souverain, rappelant que nous avons une loi spéciale et nationale, — celle du 2 juillet 1850, — qui interdit tous mauvais traitements commis publiquement, sur toute espèce d’animaux domestiques ; et que les combats de taureaux tombent évi-

  1. Le Protecteur, le Législateur et l’Ami des Animaux.