Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/205

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COMMERCE.


Celui qui aura dessein de s’adonner au commerce des grains, ne peut faire aucune spéculation, s’il n’a la liberté entiere de disposer de sa marchandise à son gré, & en tout tems. Car tout homme sensé qui calcule, ne peut acheter des bleds, & conserver une marchandise sujette à beaucoup d’accidens, s’il n’envisage qu’il en pourra tirer tous ses frais, et même du bénéfice. Or comment pourra-t-il s’en flatter, s’il pense qu’il peut être gêné dans ce débit ; & qu’il ne sera pas maître d’envoyer ses grains au dehors, lorsque cela pourra remplir ses vues, et convenir à ses intérêts ? Ce n’est ni par per-