Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/207

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sent leurs opérations dans les différentes circonstances.

Lorsque le bled sera à bon compte ; ils débarrasseront le Laboureur de ce qu’il ne pourra pas garder ; ils mettront ce superflu en magasin. Mais que l’on fasse bien attention, qu’ils ne peuvent s’en charger que dans l’espérance d’y bénéficier. Ne regardons point au motif, songeons à l’effet. C’est le sort de l’humanité de n’être bien animée, que par l’intérêt personnel ; & l’on achetera peu de grains dans l’abondance, si l’on n’est pas sûr par la nouvelle Police, que l’on ne sera gêné ni dans un tems, ni dans un autre, pour la vente chez nous ou chez l’étranger. Il faut au speculateur ces deux points de vue, pour l’engager à se livrer au commerce des grains.