Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/28

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

vissicitude des tems, & aux caprices des usages. L’Agriculture seule ne peut éprouver ces révolutions. C’est toujours de la culture des terres ; c’est de cette source féconde, que coulent tous les biens dont nous jouissons ; & elle ne peut s’altérer, sans causer des dérangemens dans toutes les parties du Gouvernement.

Depuis que les arts & les sciences ont élevé la France au degré de splendeur où elle est parvenue ; depuis qu’un commerce plus étendu a répandu chez nous une aisance que nous ne connoissions point, il paroît que nous nous sommes plus appliqués aux productions de l’art, qu’à celles de la nature. Cette richesse primitive abandonnée aux mains les plus viles, semble n’intéresser l’Etat que dans les tems difficiles. L’abondance ramene bien-