Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/59

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pas si souvent profité d’un bénéfice qui appartient à notre sol. Car tel est l’effet, de la liberté du commerce ; elle porte dans les pays les moins féconds, les heureuses productions des climats les plus fertiles ; elle fait un objet de commerce des denrées les plus nécessaires, & répand sur les peuples les plus industrieux les fruits d’une terre étrangère, qui ne sait pas les recueillir[1]. Ainsi Tyr, Carthage, Athénes, Contrées ingrates, jouissoient cependant avec abondance de toutes les choses nécessaires à la vie ; tandis que Rome, maîtresse des Nations, ne subsista jamais que d’un secours précaire & forcé. Elle avoit établi des Loix pour

  1. Sic vos non vobis ferris Aratra Boves. Virg.