Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/84

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res, & néglige les autres. C’est ainsi que les cultivateurs sont souvent accablés sous le poids de l’abondance même, faute de pouvoir se débarrasser d’un superflu nuisible. Qu’il seroit heureux alors pour eux, & pour l’État, de trouver dans des Marchands habituels les ressources que ne présentent plus les marchés voisins ! La disette ne marcheroit plus après la fécondité, & la cherté ne suivroit pas le bas prix des grains.

Quand même l’Histoire ne nous apprendroit pas, que les plus grandes chertés ne sont venues qu’après les années les plus abondantes ; la réflexion seule nous en feroit sentir la raison. On ne pourvoit point à la conservation des grains ; la Loi s’oppose aux amas de bleds, & les condamne ; de-là il arrive néces-