Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/89

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DISETTE.


L’On ne sauroit donner trop de louanges à l’attention & à la bonté du Gouvernement. Il veille sur tous les sujets. On le voit sur les premieres apparences de cherté, prendre toutes sortes de précautions pour assurer la subsistance des Provinces qui manquent, & sur-tout de la Capitale. Il fait souvent venir du dehors à grand frais, ce que la moisson semble nous avoir refusé dans des années peu favorables. C’est effectivement le seul remede à une vraie disette. Mais ces soins empressés du Ministère font souvent penser, que le mal est plus grand qu’il ne l’est en effet. La méfiance