Page:Herbert - Essai sur la police générale des grains, 1755.djvu/97

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ne court aucun risque d’y perdre. Et lorsque le Gouvernement procure au peuple affamé une subsistance nécessaire, il murmure, il crie ; parce qu’il n’a pas la liberté de marchander, ni de choisir, & qu’il faut passer par les mains du Pourvoyeur public[1].

Le Marchand au contraire, guidé par le seul espoir du gain, a intérêt de n’acheter que dans les endroits où la marchandise est la moins chere. Si elle hausse trop dans le pays où il commence ses achats, il va les achever dans un autre. Il marchande, il choisit, il fait ses transports à propos, & avec la plus grande économie. Il y est même nécessité, si la con-

  1. Voyez tom. 2 du Traité de la Police sur les disettes, depuis la page 329. jusqu’à 420.