Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/17

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
III
DES LIVRES HERMÉTIQUES.


de l’ancienne Égypte. C’est à cette opinion que se sont arrêtés Creuzer et son savant interprète M. Guigniaut.

Dans un travail récent où l’état de la question est exposé avec beaucoup de clarté, M. Egger émet le vœu qu’un philologue exercé publie une bonne édition de tous les textes d’Hermès en les accompagnant d’un commentaire. Ce vœu a déjà été en partie réalisé. M. Parthey a publié, à Berlin, une édition excellente des quatorze morceaux dont on possède le texte grec complet. Il les réunit, comme on le fait ordinairement, sous le nom de Pœmander[1]. Mais ce titre, selon la remarque de Patrizzi, ne convient qu’à un seul d’entre eux, celui que les manuscrits placent le premier. Il existe de plus un long dialogue intitulé Asclèpios, dont nous ne possédons qu’une traduction latine faussement attribuée à Apulée ; enfin de nombreux fragments conservés par Stobée, Cyrille, Lactance et Suidas ; les trois principaux sont tirés d’un dialogue intitulé le Livre sacré. M. Parthey

  1. Hermetis Trismegisti Pœmander, Berlin, 1854. Il faudrait conserver la forme grecque Poimandrès. Comme le fait remarquer M. Egger, Pœmander répond au grec Poimandros, et non à Poimandrès.