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LIVRE PREMIER.


nécessité qui préside à ses manifestations, la providence qui règle ce qui a été et ce qui devient ; vois la vie remplissant la matière, et le mouvement de ce grand Dieu avec tous les autres Dieux bons et beaux, et avec les démons et les hommes.

TAT.

Mais ce sont de pures énergies, mon père ?

HERMÈS.

Si ce sont des énergies, qui les fait agir si ce n’est Dieu ? Ignores-tu que si le ciel, la terre, l’eau et l’air font partie du monde, de même la vie et l’immortalité font partie de Dieu, et l’énergie, et le souffle, et la nécessité, et la providence, et la nature, et l’âme, et l’intelligence, et la permanence de toutes ces choses qu’on nomme le bien ? Il n’y a rien dans ce qui est ou dans ce qui se produit où Dieu ne soit pas.

TAT.

Il est donc dans la matière, mon père ?

HERMÈS.

La matière, mon fils, est hors de Dieu, si tu veux lui attribuer un lieu spécial ; mais la matière qui n’est pas mise en œuvre est-elle autre chose qu’une masse confuse ? Et si elle est mise en œuvre n’est-ce pas par des énergies, et nous avons dit que les énergies sont des parties de Dieu. De qui les vivants reçoivent-ils la vie et les immortels l’immortalité ? Qui produit les