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HERMÈS TRISMÉGISTE.



V

Mais je m’aperçois, ô Asclèpios, que tu as hâte de savoir comment le ciel et ceux qui l’habitent peuvent être l’objet du choix et du culte de l’homme ; apprends-le donc, ô Asclèpios. Choisir le Dieu du ciel et tous ceux qui sont en lui, c’est leur rendre de fréquents hommages ; or, de tous les êtres animés, divins et humains, l’homme seul est en état de les rendre. L’admiration, l’adoration, les louanges, les hommages de l’homme réjouissent le ciel et les célestes, et le chœur des Muses a été envoyé au milieu des hommes par la grande divinité pour que le monde terrestre ne fût pas privé de la douce culture des hymnes, ou plutôt, pour que la voix humaine célébrât celui qui seul est tout, puisqu’il est le père de toutes choses, et pour que les suaves harmonies de la terre s’unissent toujours aux célestes concerts. Quelques hommes peu