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HERMÈS TRISMÉGISTE.


verses sciences qui n’y sont pas comprises, l’arithmétique, la musique, la géométrie. Mais la pure philosophie, dont l’objet propre est la divine religion, ne doit s’occuper des autres sciences que pour admirer les phases régulières des astres, leurs positions et leurs courses réglées par les nombres. Qu’elle admire aussi les dimensions de la terre, les qualités, les quantités, la profondeur de la mer, la puissance du feu, et connaisse les effets de toutes ces choses et la nature ; qu’elle adore l’art, et l’ouvrier et sa divine intelligence. Quant à la musique, on la connaît quand on connaît la raison et la divine ordonnance des choses. Car cet ordre qui classe chacune d’elles dans l’unité de l’ensemble est vraiment un admirable concert et une divine mélodie.

asclèpios

Que seront donc les hommes après nous ?

hermès.

Trompés par les subtilités des sophistes, ils se détourneront de la vraie, pure et sainte philosophie. Adorer la divinité dans la simplicité de la pensée et de l’âme, vénérer ses œuvres, bénir sa volonté qui seule est la plénitude du bien, voilà la seule philosophie qui ne soit pas viciée par l’inutile curiosité de l’esprit. C’en est assez sur ce sujet.