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LIVRE II.


versent l’esprit, ou plutôt remontent à leur source et s’y perdent.

Il y a donc des Dieux supérieurs à toutes les apparences ; après eux viennent les Dieux dont l’essence est le principe ; ces Dieux sensibles, conformément à leur double origine, manifestent toutes choses par la nature sensible, chacun d’eux éclairant ses œuvres les unes par les autres, l’Ousiarque du ciel, ou de tout ce qui est compris sous ce nom, est Zeus, car c’est par le ciel que Zeus donne la vie à toutes choses. L’Ousiarque du soleil est la lumière, car c’est par le disque du soleil que nous recevons le bienfait de la lumière. Les trente-six Horoscopes des étoiles fixes ont pour Ousiarque, ou prince, celui qu’on nomme Pantomorphos, ou omniforme, parce qu’il donne des formes diverses aux diverses espèces. Les sept planètes, ou sphères errantes, ont pour ousiarques la Fortune et la Destinée, qui maintiennent l’éternelle stabilité des lois de la nature à travers les transformations incessantes et l’éternelle agitation. L’air est l’instrument, la machine par laquelle tout se produit ; son ousiarque[1]….. Ainsi du centre aux parties extrêmes tout se meut, et les rapports s’établissent d’après les analogies naturelles : ce qui est mortel se rapproche de ce qui est mortel,

  1. La fin de cette phrase me paraît altérée et n’a aucun sens.