Page:Hermès Trismégiste, 1866, trad. Ménard.djvu/338

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
212
HERMÈS TRISMÉGISTE.

dans les eaux ou une tortue dans les airs. Si donc, même plongées dans la chair et le sang, elles ne s’écartent pas de la règle, quoiqu’elles soient punies, car l’union avec le corps est une punition, combien s’y conformeront-elles davantage, une fois délivrées de leurs chaînes et rendues à la liberté !

Or, voici quelle est cette règle très-sainte, qui s’étend jusque sur le ciel, ô très-illustre enfant : Contemple la hiérarchie des âmes ; l’espace entre le sommet du ciel et la lune est occupé par les Dieux, les astres et le reste de la providence. Entre la lune et nous, mon fils, est le séjour des âmes. L’air immense, que nous nommons le vent, a en lui-même une route d’une certaine grandeur dans laquelle il se meut pour rafraîchir la terre, comme je le dirai plus tard. Mais ce mouvement de l’air sur lui-même ne gêne en rien les âmes et ne les empêche pas de monter et de descendre sans obstacle ; elles coulent à travers l’air sans se mêler et sans se confondre avec lui, comme l’eau à travers l’huile. Cet espace, mon fils, est partagé en quatre parties et en soixante subdivisions. La première partie, à partir de la terre, comprend quatre régions et s’étend jusqu’à certains sommets ou promontoires au-dessus desquels sa nature l’empêche de s’élever. La seconde partie comprend huit régions dans lesquelles se produisent les mouvements des vents. — Sois