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HERMÈS TRISMÉGISTE.


VIII


Ô mon fils, la matière est née et elle était[1], car la matière est le vase de la naissance (du devenir). Le devenir est le mode d’activité du Dieu incréé et prévoyant. Ayant reçu le germe de la naissance, elle est née, elle a reçu des formes, car la force créatrice la modèle selon des formes idéales. La matière non encore engendrée n’avait pas de forme, elJe naît quand elle est mise en œuvre.

(Stobée, Ecl. phys., xii, 9.)
  1. Il semble qu’il y ait ici une contradiction, mais elle n’est qu’apparente. L’auteur distingue la vie changeante de l’existence immobile. Avant sa mise en œuvre, la matière était, maintenant elle devient. En grec, le même mot signifie naître et devenir ; en effets tout changement est une naissance.