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ÉTUDE SUR L'ORIGINE


conservé, nous y trouverions probablement plus de rapports avec les monuments hiéroglyphiques que dans ceux de Diodore ou de Jamblique ; car, pour la religion égyptienne comme pour l’hellénisme, les explications stoïciennes devaient être plus près de la vérité que l’évhémérisme ou la métaphysique platonicienne. Plutarque nous donne souvent, en passant, des explications physiques bien plus satisfaisantes que la démonologie à laquelle il s’arrête. Mais, sans accorder à tous les systèmes la même valeur, on peut reconnaître que tous ont eu leur raison de se produire. L’ancienne religion était surtout une physique générale ; cependant les noms et les attributs divins donnés aux rois dans les inscriptions, les dynasties divines placées au début de l’histoire, pouvaient faire regarder les Dieux comme des hommes divinisés. L’incarnation d’Osiris et sa légende humaine s’accordaient avec les théories évhéméristes. On pouvait prendre pour des démons toutes ces puissances subalternes dont il est si souvent question dans le Rituel funéraire. Enfin, à mesure que les esprits étaient entraînés vers les abstractions de l’ontologie, on cherchait à séparer les princi-