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XLVI
ÉTUDE SUR L’ORIGINE

qu’il dit : « Le Seigneur est mon pasteur et rien ne me manquera. » Que chacun en dise autant pour lui-même, car ce chant doit être médité par tous les amis de Dieu. Mais c’est surtout au monde qu’il convient : comme une sorte de troupeau, la terre, l’eau, l’air, le feu, toutes les plantes et tous les animaux, les choses mortelles et les choses divines, la nature du ciel, les périodes du soleil et de la lune, les révolutions des autres astres et leurs danses harmonieuses suivent Dieu comme leur pasteur et leur roi, qui les conduit selon la justice et la règle, les dirigeant par sa droite raison (Verbe), son fils premier né, chargé du soin de ce troupeau sacré et des fonctions de ministre du grand roi ; car il est dit quelque part : « Voilà, c’est moi ; j’enverrai mon ange devant ton visage pour te garder dans ta route. » Que le monde tout entier, le très-grand et très-parfait troupeau du vrai Dieu dise donc : le Seigneur est mon pasteur et rien ne me manquera[1]. »

On a rapproché le Poimandrès d’Hermès Trismégiste du Pasteur de saint Hermas ou Hermès, con-

  1. Philon, De Agricultura.