Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/101

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elle avait repris un peu de courage. Elle répondit :

« Je ne suis pas une déesse ; je ne suis qu’une femme, et le malheur est tombé sur moi. Un roi, pourtant, est mon père, un roi est mon mari. Ne l’avez-vous pas vu, ô marchands, le roi mon mari ? C’est lui que je cherche, c’est de son sort que je suis inquiète. Il régnait au pays des Nishadhas ; nul ne saurait le vaincre ; il s’appelle Nala. Ne l’avez-vous pas vu, ô marchands, le roi Nala, le roi mon mari ? Oh, si vous avez vu mon bien-aimé, dites-le moi ! »

Le chef de la caravane n’avait point vu Nala. Il interrogea ses compagnons. Tous tirent la même réponse : ils ne connaissaient point Nala.

Damayanti les écouta, et de ses lèvres désolées sortit un long soupir. Puis elle demanda au chef où