Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/43

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pour ton époux, peux-tu, devant les dieux, choisir un homme ?

— Si tu m’abandonnes, ô Nala, mourrai-je par le poison ou par le feu, par la corde ou par l’eau ? Je ne sais ; je mourrai.

— N’irrite pas les maîtres du monde, ô princesse. Fasse ta raison qu’ils ne te poursuivent pas de leur colère. Songe aux félicités que tu dédaignes. Dans tes cheveux brilleraient les fleurs du ciel, tu serais vêtue de lumière. Écoute-moi, Damayanti : ne cours pas à ton malheur !

— Nala, je m’inclinerai devant les dieux, et je te choisirai pour maître. »

Il était tout tremblant. Il brûlait d’amour. Il retrouvait l’espoir. Offensait-il les dieux ?

« Ah, s’écria-t-il, les dieux ne m’accuseront pas de les avoir trahis.