Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/56

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son frère ; son esprit morose l’avait empêché de se réjouir. Il avait longtemps hésité sur le parti qu’il prendrait au retour du roi : irait-il au-devant de lui, ou resterait-il à l’écart ? Enfin, il se décida pour le devoir fraternel, mais il était mû par la curiosité plus que par l’affection.

Il ne s’attarda pas à la fête ; il jeta sur Damayanti un coup d’œil hargneux ; à elle et à Nala il fit le plus bref des compliments, puis il regagna sa demeure.

Comme il poussait la porte, il sentit une main qui lui pressait l’épaule. Il tressaillit ; il tourna la tête avec crainte, un être de mauvaise mine était auprès de lui.

« Qui es-tu ? Que me veux-tu ? demanda-t-il.

— Entrons d’abord, lui répondit-on. »