Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/80

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À ces paroles de son frère, Nala soudain retrouva la raison. Il se sentit pénétré de douleur. Sans prononcer un mot, il se leva. Il jeta ses derniers vêtements, et il courut vers la chambre où l’attendait toujours la pure Damayanti.

Quand elle le vit entrer, elle eut un sourire attendri.

« Ô mon bien-aimé, te voici I Te voici, ô mon beau Nala ! Puisque je te revois enfin, je suis heureuse. Ah, tu m’étais cher dans la gloire, tu m’es plus cher encore dans la détresse. »

Nala sanglotait. Il pleurait, et Damayanti, doucement, essuyait ses larmes.

« Tu viens à moi nu comme un nouveau-né : j’aurai pour toi les soins qu’on a pour un enfant. J’abriterai ta faiblesse, je soutiendrai tes pas, je te vêtirai. Désormais, pour