Page:Herold - Nala et Damayanti.djvu/84

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— Et tu me montres le chemin par où l’on va au pays des Vidarbhas ! Et tu me dis de le suivre, et tu me souhaites d’être heureuse ! Je sais que tu m’aimes, mais tu crains pour moi la souffrance. Je veux bien aller au royaume de mon père, mais c’est toi qui m’y conduiras, et nous y vivrons tous les deux. Mon père te recevra avec amitié, et tu seras honoré dans sa maison.

— Je le sais, Damayanti, ton père m’ordonnerait de considérer son royaume comme le mien, sa maison comme la mienne. Mais où je parus, jadis, dans toute ma gloire, où j’apportai la joie, je ne paraîtrai pas dans toute ma honte, je n’apporterai pas le chagrin.

— Cesse alors de me montrer ce chemin, et marchons unis, sans nous plaindre. »

Ils allèrent par les champs, ils