Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/116

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ici. » Le lièvre fut tout heureux, il regarda le ciel, et il fit cette prière : « Indra, j’ai toujours vécu dans l’amour de la solitude ; daigne m’entendre, et permets à la pluie de tomber. » Indra entendit la prière du lièvre ; une grande pluie tomba, et, bientôt, l’ascéte et son ami eurent, dans la gorge de la montagne, toute la nourriture dont ils avaient besoin. »

Après un court silence, le Bienheureux ajouta :

« En ce temps-là, moines, le lièvre, c’était moi. Quant à l’ascète, c’était un des jeunes hommes qui viennent d’entrer dans le Parc aux gazelles, avec des intentions méchantes. C’était toi, Vimala ! »

Il se leva.

« Comme, au temps où j’étais lièvre dans la gorge de la montagne, je te gardai de suivre les mauvais chemins, Vimala, devenu maintenant le suprême Bouddha, je te montrerai la voie sainte ; tes yeux verront, tes oreilles entendront, et voici que tu rougis déjà d’avoir voulu ravir au salut ton ami le plus cher. »

Vimala était aux pieds du Bienheureux. Il disait sa foi, et il fut reçu parmi les disciples. Soubâhou, Pournajit et Gavâmpati résolurent aussi d’être fidèles à la parole sacrée.

Chaque jour, le nombre des disciples augmentait, et bientôt le maître eut autour de lui soixante moines prêts à propager la science. Il leur dit :