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Page:Herold La Vie du Bouddha.djvu/129

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« Celui de nous deux qui, le premier, obtiendra la délivrance de la mort, en préviendra l’autre sur-le-champ. »

Or, un jour, Çâripoutra aperçut Açvajit qui, par les rues de Râjagriha, recueillait des aumônes. Il fut frappé de sa bonne mine, de son maintien noble et modeste, de sa démarche calme et grave.

« En vérité, pensa-t-il, voilà un de ces moines qui, dès la vie terrestre, trouvent le sûr chemin de la sainteté. Il faut que j’aille à lui ; je lui demanderai qui est son maître, et à quelle loi il obéit. »

Mais il réfléchit :

« Le moment est mauvais pour interroger ce moine. Il recueille des aumônes, et je ne dois pas le troubler. Je vais le suivre, et, quand il sera satisfait des dons reçus, je l’aborderai, et je causerai avec lui. »

Çâripoutra suivit donc le vénérable Açvajit qui, bientôt, cessa de chercher des aumônes. Alors, il alla à lui, et le salua amicalement. Açvajit rendit à Çâripoutra son salut.

« Ami, dit Çâripoutra, ta figure est sereine, ton regard est pur et clair. Qui t’a fait renoncer au monde ? Qui est ton maître ? À quelle loi obéis-tu ?

— Ami, répondit Açvajit, j’ai pour maître le grand moine, le fils des Çâkyas.

— Que dit ton maître, ami, qu’enseigne-t-il ?